Brexit : les 5 conséquences potentielles pour l'immobilier

Brexit : les 5 conséquences potentielles pour l'immobilier
Jeudi dernier, les citoyens britanniques se sont prononcés en majorité pour une sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. Les premières conséquences du « Brexit » sont déjà palpables en Angleterre, en Écosse, au Pays de Galles et en Irlande du nord : tensions entre partisans du « Leave » et du « Remain », révélations sur la valeur des arguments du camp du « Leave », démission du Prime Minister David Cameron… Mais dans le secteur immobilier également, le Brexit aura des conséquences notables. Voici les 5 principales à craindre et/ou à anticiper.

1/ Les biens anglais de luxe perdent de la valeur pour les locaux…
Vendredi 24 juin, les citoyens britanniques se sont réveillés un peu moins riches que la veille. Le 23, 51,9 % d’entre eux avaient en effet répondu « Quitter l’Union européenne » à la question « Le Royaume-Uni doit-il rester un membre de l’Union européenne ou quitter l’Union européenne ? », concrétisant un Brexit que peu d’analystes avaient vu réellement venir — quelques heures avant la fermeture des bureaux de vote, même les parieurs n’étaient plus nombreux à miser sur une sortie de l’UE !
Conséquence, les places boursières se sont effondrées et la monnaie locale, la livre sterling, a perdu 8,8 % face au dollar par rapport à sa valeur du 22 juin. Faisant perdre, de fait, de la valeur aux biens immobiliers anglais. « Le marché va sortir de l’attentisme des cinq derniers mois et devrait se débloquer avec une correction à la baisse », anticipe ainsi Patrick Baseden, responsable de Barnes Investment Consulting, dans le Figaro de ce week-end.

2/ … À l’inverse, ils sont un peu plus accessibles pour les étrangers
S’il y a d’un côté une monnaie plus faible, cela signifie que de l’autre, il y a une monnaie plus forte. Peu après le résultat du référendum, une livre sterling valait environ 1,20 euro, contre 1,30 euro quelques heures auparavant. Et cela pourrait n’être que le début.
Déjà, les experts anticipent une arrivée massive d’investisseurs étrangers en Angleterre. Selon la société de conseil international en décisions immobilières Knight Franck, la chute de la livre entraînera ainsi nécessairement une « augmentation importante » du pouvoir d’achat des investisseurs qui ne sont pas payés en livre sterling — et notamment de ceux issus de Chine, de Hong Kong et de Singapour, qui disposent d’ores et déjà d’une belle expérience de l’immobilier en Grande-Bretagne. Le site chinois de recherches immobilières Juwai.com annonce ainsi déjà une hausse de 30 % des requêtes en lien avec des annonces de biens situés au Royaume-Uni en juin par rapport à mai !

3/ … Quand l’immobilier résidentiel classique risque de stagner !
Jusqu’à présent, la valeur des biens grimpait à Londres au rythme de 13 % par an. Nous l’avons vu, avec la baisse de la livre sterling, cela devrait — enfin — s’arrêter. De quoi inciter les foyers exclus jusque-là de la propriété à acheter ? Rien n’est moins sûr. Les experts estiment en effet que le marché immobilier londonien va stagner, les acquéreurs attendant de connaître les effets à moyen et long terme du Brexit. Et ce d’autant que la sortie du Royaume-Uni de l’UE devrait faire augmenter les taux d’intérêt à court terme !

4/ Les marchés parisiens et londoniens vont se rapprocher
Actuellement, à surface égale et à standing équivalent, le prix moyen du mètre carré à Londres est 2,7 fois plus cher qu’à Paris. Le Brexit devrait ramener cet écart à des proportions plus raisonnables : de quoi donner encore plus d’attrait aux biens de luxe de la capitale ?

5/ Les Anglais auront plus de mal à acheter en France
Certaines régions de France sont prisées des citoyens britanniques, qui y achètent volontiers une résidence secondaire — c’est par exemple le cas en Dordogne, dans le Périgord, en Vendée ou encore en Savoie et dans le Jura. Sauf que le Brexit va plomber leur pouvoir d’achat hors du Royaume-Uni, le taux de change n’étant pas en leur faveur. Les investissements britanniques en France devraient donc fortement ralentir !

Le marché immobilier britannique doit encore digérer le Brexit : il est difficile d’en prévoir toutes les conséquences sur le long terme, mais elles ne s’annoncent pas vraiment positives !

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