Le président d?Orpi prévoit une baisse des prix de l?immobilier en 2014

Le président d?Orpi prévoit une baisse des prix de l?immobilier en 2014
Bernard Cadeau, président d'Orpi
Lesclesdumidi.com : L’année 2013 a-t-elle été un bon cru pour l’immobilier ?

Bernard Cadeau, président d’Orpi : Oui, sur un plan global. Le marché de l'immo s’est maintenu malgré un environnement défavorable. Au début de l’année 2013 nous n’aurions pas pronostiqué les résultats que nous avons finalement obtenus. Le réseau Orpi connaît une progression en volume de 4 %. A l’échelle nationale, les transactions ont été de 650 000 en 2013.

Lesclesdumidi.com : Y a-t-il une baisse significative des prix à Paris ?

Les chiffres annoncés sur Paris par le réseau Century 21  me surprennent car nous ne constatons pas de baisse des prix mais une stabilité. C’est un secteur sur lequel il y a une pression permanente sur les prix. On constate une grande disparité des marchés entre les zones rurales et celles qui rencontrent des problèmes économiques et les grandes villes, ou les zones dont l’économie est prospère, où les prix ne baissent pas.

Lesclesdumidi.com : En 2014, les prix vont-ils encore baisser ?

Les prix devraient baisser, comme cette année, entre -2 % et -3 %. Cette baisse ne sera pas beaucoup plus importante car il y a une forte demande observés par les professionnels de l'immobilier. Il y a encore besoin de corriger les prix car on constate un problème général de pouvoir d’achat. L’une des raisons pour lesquelles le marché est resté soutenu en 2013 est que les taux sont restés bas. Si les taux d’intérêt passent de 3 % à 4 %, c’est 10 % de pouvoir d’achat en moins.

Lesclesdumidi.com : Quelle serait la correction idéale des prix ?

Dans les secteurs régionaux en difficulté ce ne sont pas les prix de l’immobilier qui sont un problème, mais l’environnement économique et le pouvoir d’achat des acheteurs. Par contre dans les régions où l’économie se porte bien, la problématique numéro un est l’ajustement du prix au marché. Quand un vendeur est au prix du marché, les délais de vente sont courts. Hors marché, ces délais peuvent dépasser cent jours.

Lesclesdumidi.com : Si les taux montent, envisagez-vous un impact sur les volumes de ventes ?

Je ne crois pas à une baisse des volumes car le marché connaît une pénurie : il n’y a pas assez de logements en France. On constate une forme d’inertie par rapport aux phénomènes que l’on peut décrire. Ce n’est pas parce que les taux baissent demain que les gens vont se précipiter pour acheter car ils le font en fonction de leurs projets. Il y a une inconnue : le comportement des vendeurs si les taux augmentaient fortement, car ce sont eux qui font la loi. Si le vendeur ne met pas son bien au prix du marché il peut freiner ses propres projets d’achat.

Lesclesdumidi.com : Comment sera le marché de l’immobilier en 2014 ?

Je ne crois pas à une bulle immobilière et à un effondrement des prix de 30 %, sauf cas de crise majeure internationale. Si par contre les taux montent de 3 % à 4 % il y aurait une cristallisation sur le pouvoir d’achat et un ralentissement sur le volume des transactions, sauf si les vendeurs dans leur ensemble comprennent que la donne a changé et qu’il faut se mettre au prix du marché.

Lesclesdumidi.com : En 2014 la pénurie de logement va-t-elle encore se ressentir ?

On demande au gouvernement d’harmoniser la fiscalité car elle ne doit pas être confiscatoire ni détruire la confiance. La majorité des agences immobilières observe toujours une telle demande de logements que l’activité va se maintenir. En 2013 on aura construit 330 000 logements selon le ministère, d’aucuns disent 300 000, mais il en manque 170 000. A cause des recours abusifs sur les permis de construire il y a 30 000 logements qui devraient être produits et qui ne le sont pas. On va donc accroître cette pénurie.




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Les réactions

user lesclesdumidi
Par cagoule - le 27 janvier 2014 - 16:10:44
"Je ne crois pas à une baisse des volumes car le marché connaît une pénurie : il n’y a pas assez de logements en France."

Il n'y a pas de pénurie du marché immobilier en France...il y a bien assez de logements pour tous ceux qui veulent devenir propriétaire du moment que les prix de ventes ne sont pas deux fois trop élevés. Pourquoi payer un bien immobilier deux fois son prix en pleine bulle immobilière? Ceux qui achètent en ce moment et espèrent revendre dans quelques années se retrouveront "fauchés". Attention, danger.
user lesclesdumidi
Par doudoule - le 14 janvier 2014 - 10:56:58
"Dans les secteurs régionaux en difficulté ce ne sont pas LES PRIX de l’immobilier qui sont un problème, mais l’environnement économique et LE POUVOIR D'ACHAT des acheteurs".

Mais franchement, comment peut-on écrire une connerie pareille? Moins d'acheteurs & moins de pouvoir d'achat des acheteurs = baisse de la demande = nécessité de baisser ENCORE les prix, jusqu'à ce que ça corresponde au pouvoir d'achat des acheteurs ou que ça en fasse venir d'autres solvables. Point barre.

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