Immobilier trop cher : tout le monde le pense
La fondation Terra Nova s’alarmait en avril de la hausse des prix de l’immobilier. Après une montée en flèche des prix dans les années 2000, ceux-ci ont peu reculé après la crise de 2008, contrairement aux autres pays d’Europe. Terra Nova relevait que l’épargne des Français consacrée entièrement au logement avait pour conséquence le ralentissement de la consommation d’autres biens.
Le FMI inquiet des prix élevés de l’immobilier
Le Fonds monétaire international (FMI) s’est récemment inquiété de la montée globale des prix de l’immobilier. L’organisme a établit un comparatif entre le prix d’acquisition de logements, le niveau des loyers et des revenus des acquéreurs. Dans 33 pays sur les 52 les plus importants sur le plan économique, les prix de l’immobilier sont à la hausse. L’Australie, la Belgique, le Canada, la Norvège et la Suède sont particulièrement concernés par l’inflation des prix de l’immobilier ancien et jugés par le FMI en dehors de leurs propres normes historiques. La France pourrait aussi être logée à la même enseigne, mais ses prix ont légèrement diminué en 2013.
Cécile Duflot, déclarait hier aux Echos : « Le prix de l’immobilier français est insoutenable ». L’ex-ministre du Logement et députée Europe Ecologie Les Verts affirmait même que « les ministres du logement, y compris moi, n’osent pas assez dire cette réalité ». Mettant en cause la tendance à avoir « sur-subventionné le secteur du logement pendant des années », Cécile Duflot considère que le secteur est « drogué par 4 milliards d’euros par an d’aides fiscales au locatif » et qu’il faudrait « débrancher la perfusion ». La loi Alur « permettra aussi d’en finir avec les effets de rente qui maintiennent ces prix élevés », assure-t-elle.
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