Baisse des prix sur les résidences secondaires

Baisse des prix sur les résidences secondaires
Elles sont loin les années 90 bénies, où le rêve de toute famille française était de posséder une maison de campagne. D’après une étude du Credoc (Centre de Recherche pour l’Ã?tude et l’Observation des Conditions de vie), à cette époque 11 % des ménages déclaraient posséder une résidence secondaire. Aujourd’hui les parisiens et les banlieusards se désintéressent de ces bâtisses certes de charme, mais trop chères. Sur les 7 % de ménages possédant un pied-à-terre à la campagne, ils ne représentent plus aujourd’hui que 10 %, contre 21 % auparavant. Conséquence : les prixdu m² des biens concernés sont en chute de 4,3 % en moyenne, avec des décotes allant jusqu’à 30 %.  

Des maisons de campagne devenue trop chères à entretenir

Les crises économiques ont eu raison de l’intérêt historique des Français pour leur résidence secondaire. Les enfants qui se retrouvaient entre cousins et cousines le temps des vacances de Pâques sont devenus grands, et ont maintenant besoin d’un apport personnel pour les aider à devenir eux-mêmes propriétaires. Les vieilles bâtisses de charme doivent se chauffer au fioul, et la facture énergétique au bout d’une semaine d’occupation à la Toussaint devient un poids dans le budget. On estime qu’une résidence secondaire coûte entre 2 % et 4 % de son prix par an, pour 40 jours d’occupation en moyenne. Aujourd’hui avec l’incertitude sur les retraites, les ménages préfèrent investir dans l’immobilier, quitte à trouver des solutions alternatives pour leurs vacances. Certains choisissent d’acheter un appartement de vacances meublé dans une résidence de services, pour obtenir un rendement brut avant impôts supérieur à 4 %, avec en prime la possibilité de l’occuper quelques semaines dansl’année.  

L’immobilier des résidences secondaires en Bretagne chute jusqu’à 30 %

Le réseau Guy Hocquet enregistre une baisse du prix immobilier du m² moyen des maisons de campagne de -21,6 % dans le centre, 10,1 % en Normandie et 6,5 % en Bretagne. On note ainsi une baisse des prix immobiliers dans les régions différentes les unes des autres. Même la région PACA n’est pas épargnée, avec des décotes de 6,5 %. Et à l’intérieur de ces moyennes on trouve de véritables bonnes affaires. Les notaires de Bretagne constatent que certaines maisons ont perdu 30 % de leur valeur depuis 2008, et ne trouvent toujours pas preneur. La tendance est à la remise phénoménale pour pouvoir vendre, et l’on débouche sur des maisons de charme en bord de mer à La Baule, en vente en dessous de 20 % de leur prix immobilier initial. Seules les stations de sports d’hiver huppées résistent, bien que le départ des investisseurs étrangers permette de tomber sur des prixen décotes de 30 %.  

Une fiscalité qui n’arrange pas l’affaire des agents immobiliers

Selon les statistiques de l’INSEE, il y aurait aujourd’hui 3,177 millions de résidences secondaires, dont 1,845 millions sous la forme de logements individuels. Certains se trouvent en zone d’habitation tendue, et seront sujets à une augmentation de 20 % de la taxe d’habitation dès cette année. Pas moins de 1151 communes sont concernées, situées au sein de 28 000 agglomérations de plus de 50 000 habitants. La région parisienne en fait partie, mais également les Bouches-du-Rhône, la Côte d’Azur, ou encore des destinations campagnardes comme Beauvais. S’ajoutent à cela la taxe foncière et l’ISF (Impôt Solidarité Fortune) dans certains cas. Selon les notaires de la chambre du Morbihan, le prix médian d’une maison ancienne à la Trinité-sur-Mer atteint 496 000 €. Cela signifie que la moitié des transactions se font au-dessus, la moitié en dessous. Des héritiers se sont ainsi retrouvés avec de vieilles maisons familiales estimées par l’administration fiscale à plus de 800 000 €, suffisamment pour les assujettir à l’ISF. D’autant plus que les mesures de défiscalisation et de prêt à taux zéro pour rénovation énergétique ne concernent que la résidence principale. Las de traîner ces boulets de dépenses, des propriétaires se débarrassent aujourd’hui de ces maisons anciennes implantées au milieu de nulle part ou en bord de mer d’un village éloigné, et les acquéreurs bénéficient alors de prix exceptionnels. Mais ces derniers ne se bousculent pas au portillon. Même la maison des Ardennes à 10 € a du mal à réunir suffisamment de candidats, pour une maison de plus de 500 m² située à 2h30 de Paris.

Vous avez aimé l'article "Baisse des prix sur les résidences secondaires" ? Partagez le.

Les news de l'immobilier en direct

> Créez votre alerte mail et recevez immédiatement les derniers articles des Cles du Midi dès qu'ils seront publiés sur le site.


Prix immobilierPrix immobilier ancienBaisse des prixBaisse des prix de l'immobilier dans les régions de France