Immobilier neuf : une baisse conséquente en 2013

Immobilier neuf : une baisse conséquente en 2013
Seulement 297 438 logements neufs ont été mis en chantier depuis un an. La production de 2013 devrait être inférieure à 80 000 logements, soit une baisse de 10 % par rapport à 2012.

Tous secteurs confondus, ce sont 297 438 logements neufs qui ont été mis en chantier entre mai 2012 et avril 2013. Or les besoins en logement sont très importants. Il faudrait construire 500 000 logements chaque année d'ici 2030 estime le groupe Promogim. Celui-ci établit un constat pessimiste dans sa dernière note de conjoncture.

Le secteur de la promotion immobilière (appartements et maisons groupées) peut réaliser entre 100 000 et 120 000 logements annuels. Or la profession en a vendu 20 054 au premier trimestre. Au second trimestre, cette production devrait être moindre selon Promogim. Au rythme actuel, la production 2013 devrait être en deçà de 80 000 logements construits, soit un retrait de -10 % par rapport à 2012.

3 832 euros le mètre carré

Pourtant, les prix ont peu augmenté au premier trimestre 2013. La moyenne nationale s'établit à 3 832 euros le mètre carré, au quatrième trimestre 2012. Par contre les délais de vente s'allongent : 14,7 mois en moyenne soit les plus longs depuis 2009. Pour autant le gonflement des stocks est évité du fait du retrait de certains programmes.

Les régions les plus actives sont l'Ile-de-France, Rhône-Alpes et Paca. Mais des secteurs tirent moins bien leur épingle du jeu : le marché se contracte particulièrement en Bretagne et Pays-de-la-Loire où l'offre disponible est en hausse. Les délais d'écoulement dépassent dans ces régions les deux ans (26,4 mois en Bretagne, contre 10,5 mois en Ile-de-France).

Prix élevé des terrains

Selon l'analyse de Promogim, les équilibres de marché sont faussés (ajustement de l'offre sur la demande). La raison en est un excès de réglementation qui pèse sur la production et les prix. Ainsi la pénurie de terrains est selon le PDG du groupe, Christian Rolloy, « entretenue par des PLU malthusiens en droits à construire ». Au prix élevé des terrains s'ajoutent le renchérissement des taxes d'aménagement, le coût des recours contre les permis de construire et l'accumulation des normes.

Le patron de Promogim estime d'autre part que la règle de réaliser 30 à 40 % de logements sociaux dans un programme n'est pas favorable au secteur. Ces logements sont souvent acquis par les bailleurs sociaux « en dessous de leur prix de revient ». Une perte que les promoteurs reportent sur les acquéreurs de logements libres.

Les acquéreurs restent attentistes

Pour autant le pouvoir d'achat logement s'est amélioré selon Christian Rolloy. Deux facteurs sont mis en évidence par le PDG : la stabilisation, voire la baisse des prix et le niveau très bas des taux d'intérêt bancaires. Cependant les acquéreurs restent attentistes. Il faut dire que le chômage continue de grimper, ce qui a pour effet de réduire la confiance. Par ailleurs l'octroi des crédit est toujours aussi strict, si ce n'est plus rigoureux. Ces réalités ont pour effet d'exclure du marché « une grande partie des primo-accédants ». Ceux qui sont déjà propriétaires diffèrent lorsqu'ils le peuvent leur projet du fait notamment des difficultés de revente. Quant au dispositif Duflot, Christian Rolloy considère qu'il « peine à convaincre les investisseurs », même si son offre de défiscalisation est intéressante. En cause selon lui la crainte vis-à-vis du projet de réforme des rapports bailleurs locataires et l'encadrement complémentaire des loyers.

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