Chômage : des circonstances toujours compliquées pour la préfecture de l'Hérault

La conjoncture du marché de l'emploi à Montpellier affiche des résultats moyens. Le taux de chômage de la préfecture de l'Hérault a dépassé les 14 % fin 2013, au-dessus des 10,8 % de la moyenne nationale. Dans ces circonstances de crise économique, la ville est victime de son attractivité démographique.

 Démographie : cause d'un emploi en berne à Montpellier

Le niveau de chômage dépend autant de la population active que de la population en âge de travailler. Dans une conjoncture compliquée depuis 2008, Montpellier continue d'être une ville attractive, valorisée par sa qualité de vie. La préfecture de l'Hérault et son agglomération attirent en masse des étudiants, ce qui génère une forte présence de jeunes diplômés en recherche d'activité. La ville est d'ailleurs jeune, l'âge moyen serait de 34 ans. La métropole accueillerait ainsi chaque jour 300 nouveaux arrivants. Or, malgré des créations de postes, ceux-ci n'arrivent pas à équilibrer le nombre d'arrivants, ce qui fait gonfler automatiquement le taux de chômage, expliquant des chiffres au-dessus de la moyenne nationale.

Croissance des emplois, une conjoncture au ralenti

Sur la dernière décennie, Montpellier est sans conteste un pôle régional majeur sur le plan de la création d'emplois. Les fonctions métropolitaines, telles que les services aux entreprises, les centres de décision publics et privés, les structures de santé et universitaires, participent essentiellement à ce dynamisme singulier dans la région du Languedoc-Roussillon. On évalue à 85 % la part de ce type de fonctions dans l'offre actuelle. À l'inverse, le bâtiment est le secteur principal d'activité en grande difficulté. En 2014, 15 560 projets de recrutement sont envisagés, principalement des agents d'entretien, des serveurs, des aides ménagères, des employés de cuisine et des animateurs socioculturels.