Et si vous deviez acheter un logement à rénover ?

Et si vous deviez acheter un logement à rénover ?
Sur les 1,7 millions de ménages ayant acheté leur résidence principale, 1/3 ont dû se contenter d’un logement à rénover. Ils n’ont pas pu faire autrement, car près de 36 % des biens immobiliers anciens du marché nécessiteraient des travaux. Ce sera particulièrement le cas pour ceux qui souhaitent acheter en pôle urbain, une étude prouve qu’ils étaleront d’ailleurs le coût du chantier sur 4 ans.  

Les logements anciens avec travaux sont moins chers

La principale motivation de l’achat d’un logement ancien avec travaux est qu’il est moins cher, c’est ce que révèle une étude de l’ANIL (Association Nationale pour l’Information sur le Logement). Arrive en 2e position le fait que les lieux puissent être adaptés aux besoins de l’acquéreur, bien que ce facteur soit davantage présent lorsque l’on achète un bien immobilier neuf. Il reste que dans la pratique les ménages préfèrent acheter de l’ancien sans travaux et directement habitable. Pour autant ils n’ont pas toujours le choix, car le parc français est vieillissant, et surtout les logements dans des programmes neufs coûtent cher. Quand des primo accédants achètent de l’ancien avec travaux en périphérie d’une agglomération de plus de 200 000 habitants, ils dépensent 180 000 € uniquement pour le logement. Ils peuvent encore trouver moins cher à 150 000 €, s’ils choisissent de plus petites agglomérations ou des espaces ruraux. S’ils souhaitent acheter en pôle urbain, l’étude montre que leur budget s’étend de 220 000 € à 330 000 €, et effectivement il est rare de trouver du neuf ou même de l’ancien restauré dans cet ordre de prix.  

Beaucoup de biens immobiliers avec travaux

Lorsqu’un ménage cherche à acheter en pôle urbain d’une grande agglomération, il doit s’attendre à trouver près d’1 logement sur 2 nécessitant des rénovations ou des améliorations. Il trouvera une plus grande offre de biens immobiliers en parfait état s’il s’éloigne du centre-ville pour les espaces périurbains. L’enquête de l’ANIL montre que seuls 16 % des logements à vendre y nécessitent l’intervention de prestataires. D’ailleurs la plupart du temps il s’agit de gros travaux, plus compliqués que l’embellissement ou l’entretien courant. Ainsi 56 % des rénovations entreprises en 2013 concernaient des mises aux normes. La première année le budget moyen se monte à 19 000 €, puis lorsque d’autres interventions sont nécessaires, les ménages dépensent généralement 7000 € par an au cours des 3 années suivantes. Sans surprise les primo accédants y consacrent le plus petit budget, avec 12 000 € la première année, et 6000 € au cours des années suivantes. Sans surprise non plus la facture est plus élevée lorsqu’il s’agit d’une maison individuelle, pour laquelle les propriétaires déboursent en moyenne 22 000 € la première année, et 8000 € les années suivantes. Les plus petits budgets se tourneront vers les appartements, nécessitant généralement 11 000 € de travaux la première année, puis 5000 € au cours des 3 années suivantes. Car les ménages achetant une résidence avec travaux, se consacre également à l’amélioration du confort du logement, dans 43 % des cas.  

Des problèmes d’isolations thermiques fréquemment rencontrés

Les ménages n’en oublient pas pour autant la réduction de la facture énergétique, par ailleurs les 35 % d’entre eux qui y accordent une pleine attention peuvent bénéficier d’aides de l’Ã?tat, notamment sous la forme d’un éco prêt à taux zéro. En supplément les collectivités locales peuvent proposer des aides aux ménages aux revenus modestes, pour leur permettre de devenir propriétaire. Et il le faut bien, car 18 % des nouveaux accédants « vivent dans un logement ancien comportant un défaut important », c’est-à-dire rendant les lieux impropres à une habitation confortable. Dans 63 % des cas il s’agit d’un problème d’isolation thermique. Loin derrière viennent l’insonorisation et la nécessité d’installer un système de chauffage (18 %). Plus rares sont les cas de problèmes d’eau courante ou sanitaire (13 %), tandis que les défauts du réseau électrique représentent une partie infime des rénovations (8 %). On trouve toujours 3 % de courageux pour acheter un bâtiment dégradé et le rénover entièrement. Saluons enfin les 1 % qui se tournent vers des logements insalubres, sur lesquels des défauts ont été officiellement signalés.

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