La hausse des taux de crédit a été limitée en 2011

Dans le secteur immobilier, Janvier est traditionnellement le mois des pronostics et prospectives des professionnels et experts de ce marché. Cette année semble toutefois se positionner différemment sur les prévisions.
En effet, les experts en crédits immo affichent une grande prudence et s'abstiennent de faire des projections sur la tendance à venir.
Les raisons?
Un contexte de récession économique intensifiée, un cadre fiscal particulièrement chahuté et l'attentisme électoral. Les taux de crédit immobilier n'ont pas fini de tenir en haleine les acteurs du secteur
2011 : des projets immobiliers plein la tête
En octobre 2011, une étude menée par l'IFOP pour le site d'annonces immobilières Explorimmo a révélé que 67 % des Français ont préféré différer leur projet immobilier ou y ont carrément renoncé.
Et pour cause, les prix pratiqués sont jugés trop élevés et les conditions de crédit insatisfaisantes.
Malgré cela, l'achat d'un bien immobilier fait toujours partie des priorités des Français: 33 % ne perdent pas l'espoir d'acquérir son premier bien dans les deux ans à venir.
En effet, le statut social de propriétaire continue de faire rêver et le désir de se constituer un patrimoine à transmettre enthousiasme toujours les français. Pourtant, ils sont persuadés que les prix continueront à évoluer à la hausse.
Au moment de l'étude, 46 % des personnes interrogées prévoient une augmentation des prix, 36 % pensent qu'il y aura stabilisation et 18 % parient sur une baisse sur les deux trimestres à venir.
En se focalisant sur les tendances des prix de l'immobilier, ces primo-accédants à la propriété ont oublié de jeter un coup d'œil sur le niveau des taux d'intérêts des prêts immobiliers. Ces derniers constituent en effet la première source de financement des acquisitions immobilières.
Finalement, 2011 s'en sort plutôt bien
Meilleurtaux.com a récemment présenté son bilan de l'activité immobilière pour 2011. Selon ce courtier, les taux d'intérêt ont augmenté l'année dernière, mais dans une proportion moindre que prévu.
Si en janvier 2011 les taux hors assurance des prêts immobiliers sur 20 ans étaient en moyenne de 3,85 % en janvier 2011, ils sont passés à 4,31 % en janvier 2012.
Parallèlement, les banques ont durci les conditions d'octroi des crédits immobiliers.
Concrètement, cela se traduit par l'obligation de présenter un apport personnel suffisant permettant de couvrir les frais de notaire et de cautionnement liés à l'acquisition immobilière et par la raréfaction des prêts immobiliers dont les durées de remboursement s'étalent sur 25 ans.
2012 baigne encore dans l'incertitude
Aujourd'hui, la hausse des taux de crédit immobilier se poursuit, car les banques sont en ce moment en train de mettre en place leurs stratégies de taux.
Toutefois, on a pu remarquer depuis le début de l'année que 54 % des banques ont décidé d'augmenter leurs taux de 0,10 point en moyenne, alors que seulement 30 % ont opté pour une baisse de 0,17 point en moyenne.
La suppression du PTZ + dans l'immobilier ancien, associée à la hausse des taux, contribue au renchérissement du coût du crédit.
Cela pourrait pourtant permettre une stabilisation des prix de l'immobilier, voire même une baisse dans certaines régions. Quoi qu'il en soit, Février sera certainement plus bavard sur l'évolution future des taux.
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