Taux de crédit : emprunter coûte un peu plus cher

Taux de crédit : emprunter coûte un peu plus cher
Après une longue période de baisse, les crédits immobiliers enregistrent une légère hausse. Ce serait l'une des conséquences de la perte du triple A par la France.

Cela faisait des mois que les taux de crédit ne cessaient de reculer, jusqu'à atteindre leur plus bas niveau historique. Cependant, en ce milieu d'été, une croissance des taux de crédits immobiliers pratiqués par les banques a été remarquée. Selon Cafpi, cela n'est autre qu'une conséquence de la perte du triple A par la France auprès de l'agence Fitch. En effet, avec le durcissement des taux des marchés obligataires, les banques ont tout simplement répercuté cette hausse sur leurs barèmes. D'après le directeur général adjoint de la société de courtage Cafpi, Philippe Taboret, les cotations appliquées en Ile-de-France sont actuellement de 2,40 % pour les taux fixes sur dix ans, alors que ceux-ci étaient encore de 2,33 % en mai dernier. Par contre, pour les prêts négociés sur 20 ans, les taux de crédit moyens sont de l'ordre de 2,85 %. En Haute-Normandie et en Picardie, les taux sont beaucoup plus élevés, à hauteur de 3,20 %. Tandis que les taux les plus bas, 2,80 % sur 20 ans, sont appliqués en Aquitaine et en Poitou-Charentes.

Une répercussion sur le pouvoir d'achat ?

Selon Philippe Taboret, même si emprunter est devenu un peu plus cher qu'il y a quelques mois, cela ne devrait pas avoir de répercussion sur le pouvoir d'achat des ménages français. Pour cause, cette situation coïncide avec la baisse des prix de l'immobilier dans l'ensemble les villes françaises, sauf à Paris où les mètres carrés ont connu récemment une progression même modérée. Une affirmation qui a été rapidement contestée par Meilleurtaux, qui vient également de publier son palmarès des taux dans les dix grandes villes françaises. Ainsi, d'après les chiffres fournis par ce courtier et comparateur de crédits immobiliers, bien que les taux ont augmenté, le pouvoir d'achat immobilier des particuliers aurait bien reculé dans 5 des grandes villes françaises. La plus forte baisse est enregistrée à Marseille et à Strasbourg. Et même à Bordeaux où les taux de crédit immobiliers pratiqués sont les moins élevés, on constate aussi un recul du pouvoir d'achat. Une baisse qui s'explique surtout par les prix qui se maintiennent dans la ville.

Vers une évolution continue des taux ?

La question est de savoir si cette augmentation des taux va se poursuivre. D'après la responsable des études économiques de Meilleurtaux, Sandrine Allonier, même s'il y aura une nouvelle hausse, celle-ci se fera progressivement vu le nombre limité des demandes. Les banques pourraient également accorder des décotes aux bons profils. Ainsi, les candidats qui présentent un bon dossier avec des revenus annuels à partir 50 000 euros et avec un apport personnel de 20 % du montant du logement pourront encore espérer bénéficier d'un taux particulièrement bas. C'est donc le moment ou jamais de réaliser son projet immobilier avec ces deux opportunités que sont les taux bas et le recul des prix.

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